Hommage à Marc Claude MARTI. 1941 - 2001
Marc-Claude Marti est décédé le 26 septembre 2001 à Sharm-El-Sheikh, dans la Mer Rouge, en Egypte. Il avait 60 ans. Il est mort comme il avait vécu, sans bruit, dans la sérénité.
Marc-Claude est né le 13 septembre 1941 à Genève, fils de chirurgien. On se souvient, lorsqu’il nous répétait, à plusieurs reprises, que sa vie avait vraiment commencé en 1947 quand il récupéra d’une encéphalite, maladie qui effacera plusieurs pans de sa mémoire. A ce sujet, il nous disait souvent « Comment pouvez-vous imaginer une vie tranquille après une telle expérience ? »
Durant l’école secondaire, fortement attaché au théâtre, activité qui préoccupa passablement ses parents, il avait été persuadé qu’il ne pouvait pas faire de cette passion son travail. Encore attaché à son activité théâtrale, il raconta qu’il n’était pas prêt à commencer des études de médecine mais qu’éventuellement, il pouvait se rendre à l’université et commencer des études. La médecine était tout de même l’un de ses choix, l’autre étant la biologie qu’il avait étudiée dans le même temps.
Il poursuivit son éducation, toujours peu sûr de son avenir, avec l’obtention de son diplôme de médecin. Ensuite, comme il le disait lui-même « J’ai eu une vision ». Il partit pour la Grande-Bretagne afin de poursuivre sa formation approfondie en colo-proctologie.
Dès son retour à Genève, il développa la spécialité au sein des Hôpitaux Universitaires et, avant tout le monde, il développa la chirurgie ambulatoire et la polyclinique de chirurgie et proctologie. Il a été le premier à décrire l’anesthésie du bloc périnéal postérieur, ce qui l’a rendu célèbre dans le monde entier.
Ensuite, il avait pris, comme il le disait lui-même, son « bâton de pèlerin » pour convaincre toutes les sociétés européennes en proctologie afin de se réunir en une seule, toutes regroupées autour d’un seul conseil européen de proctologie la ESCP. Durant plus de 15 ans, il a œuvré comme secrétaire de ladite société, faisant état de son amabilité, patience et sérieux, et a approché plus de 20 sociétés afin de les réunir. Dans le même temps, il promut énormément de techniques afin que des patients puissent en bénéficier et des procédures chirurgicales surtout au niveau du plancher pelvien. Invité à plusieurs congrès internationaux, il participa comme critique de journaux en coloproctologie, de renommée mondiale. Il était membre de plusieurs sociétés chirurgicales scientifiques.
Plus impressionnant, était l’homme, bien décrit par son disciple Bruno Roche, qui, détaillée 3 aspects :
En premier lieu, Marc-Claude était un optimiste.
Chaque matin, lorsqu’on lui posait la question « comment ça va aujourd’hui ? », il répondait invariablement « bien, en principe ». Plus tard, dans la salle d’opération, il demandait de faire venir le second patient à opérer juste avant d’avoir commencé l’opération du premier et, étonnamment, il terminait ses interventions dans le temps prévu.
En second lieu, il était généreux.
Non seulement du point de vue matériel mais également du point de vue humain car, à toute personne qui se présentait à lui, il lui répondait invariablement « bonjour, que puis-je faire pour vous ? ». Plusieurs d’entre nous ayant été à Genève ou ayant simplement passé au sein de la polyclinique de proctologie, se souviendront de sa générosité pour toujours.
En troisième lieu, il était rempli de bonne humeur.
Toujours prêt en toutes circonstances et en plusieurs langues. Disposé à raconter ses célèbres blagues. Actuellement, les temps sont plus durs mais nous sommes certains que notre « Master » serait d’accord avec nous.
Finalement, nous, les disciples à Marc-Claude Marti, nous sommes d’accord qu’il était un visionnaire, avec un mental prêt pour aider les autres et trouver la source du problème à chaque situation. Comme il le disait si bien en italien « Si non è vero è ben trovato ».
Comme le décrit Bruno Roche ainsi que plusieurs d’entre nous qui l’avons connu et vécu de grandes expériences avec Professeur Marti, il nous a transmis le plus GRAND cadeau, la connaissance sur un métier qu’il connaissait mieux que quiconque. De cette manière et grâce à sa générosité, nous, plusieurs de ses élèves, nous trouvons répandu dans plusieurs hôpitaux tant en Suisse que dans le monde. Nous lui portons gratitude pour toujours.